Nombre de Filles du Roy – Mise à jour 2022

Yves Landry nous livre ici son dernier décompte du nombre de Filles du roy, qu’il compare à son répertoire de 2013. Il est à préparer un dictionnaire pour publication en 2023 ou 2024, mais voici ses constats quant au nombre. Ces changements ont été répercutés dans notre Base de données.

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Cinq retraits

Marie-Jeanne BEAUJEAN

Les progrès de la recherche en France ont permis de découvrir que cette immigrante s’est mariée avant de traverser l’Atlantique (La Rochelle, 17-04-1662) et n’est donc pas une Fille du roi.

Jeanne BÉNARD

Il m’avait échappé que cette immigrante est arrivée au pays en 1664 à titre d’engagée, munie d’un contrat d’engagement pour trois ans (La Rochelle, notaire Teuleron, cité par Gabriel Debien, RHAF, décembre 1952, p. 393). Elle a donc immigré à la charge de son employeur, pour travailler et non pour se marier (même si moins d’un an après son arrivée elle convole avec Pierre Gadois) et ne doit donc pas être considérée comme une Fille du roi.

Marie de BÉRUNINE

Ce nom n’apparaît que dans un seul document, soit le contrat de mariage de la Fille du roi Jeanne Auger avec Sébastien Nolet dit Larivière (Becquet, 19-10-1671). Silvio Dumas en a fait une mauvaise lecture : comme l’indiquent sa signature à la fin du contrat et la transcription faite à l’époque (BAnQ, greffe Becquet, image 442/881), il s’agit plutôt de la Fille du roi Nicole BONIN !

Marie MARCHESSAULT

Les progrès de la recherche en France ont permis de découvrir que cette immigrante s’est mariée avec Pierre Boutin avant de traverser l’Atlantique en 1669 ou 1670 et n’est donc pas une Fille du roi. Le couple fait baptiser un premier enfant à Maillé (Vendée) le 26-02-1665, puis un second le 15-02-1667 au même endroit et enfin un troisième à La Rochelle le 04-05-1669.

Renée RIVIÈRE I.O.

Les progrès de la recherche en France ont permis de découvrir que cette immigrante s’est mariée le 25-06-1656 avec Mathurin Croiset avant de traverser l’Atlantique en 1666 et n’est donc pas une Fille du roi.

Trois ajouts

Isabelle BIDEQUIN

D’origine inconnue, elle arrive au pays en 1667. Elle est présente aux contrats de mariage des Filles du roi Geneviève Sageot et Jeanne Charton, ses compagnes de traversée, la première avec Antoine Adhémar sieur de Saint-Martin (09-10-1667, Rageot), la seconde avec Jean Robin dit Lapointe (09-10-1667, Rageot). Elle ne sait pas signer. Elle est probablement retournée en France dès l’automne 1667. À ne pas confondre avec l’autre Fille du roi Marie-Madeleine de Bidequin, arrivée en 1673, qui sait signer.

Barbe de LACROIX

D’origine inconnue, elle arrive au pays en 1668. Elle est présente au contrat de mariage de la Fille du roi Françoise Barbery et René Dardenne (01-11-1668, Basset). Elle sait signer. Elle est probablement retournée en France dès l’automne 1668.

Marguerite LUCAS

D’origine inconnue, elle arrive au pays en 1663. Elle est présente au contrat de mariage de la Fille du roi Marguerite Moitié avec Joseph-Élie Gauthier (07-10-1663, Audouart), en compagnie des autres Filles du roi Catherine de Boisandré, Marguerite Lepeuvrier, Marie Valade, Catherine Paulo, Françoise Brunet et Catherine Moitié, toutes compagnes de traversée. Elle ne sait pas signer. Elle est probablement retournée en France dès l’automne 1663. À ne pas confondre avec l’autre Fille du roi Catherine Lucos, arrivée en 1671.

Conclusion

À ce jour, le nombre de Filles du roi s’établit donc à 762. Sous réserve de quelques possibles nouveaux ajouts ou retraits, à confirmer ou non dans mon prochain dictionnaire : par exemple, l’ajout éventuel d’Antoinette Fradet (plusieurs mentions entre 1669 et 1672), de Louise de Lahaye (présente au contrat de mariage de la Fille du roi Louise Chiasson le 10-08-1666, notaire Duquet) et d’Agnès Petit (présente aux contrats de mariage des Filles du roi Marie-Madeleine de Chevrainville le 18-10-1663, notaire Gloria, et Catherine Dupuis le 20-10-1663, notaire Gloria).